Romain Bernini est un peintre qui change régulièrement d’ateliers et dont l’actuel se situe dans le 5ème arrondissement de Paris dans d’anciens entrepôts alimentaires. Romain Bernini est un artiste de récits fictifs et oniriques, il raconte nos vies par épisodes : chromatiques, géographiques et géologiques. Il grandit avec nous, et/ou l’inverse… nos êtres semblent vivre dans un monde en perpétuel mouvement dans un univers contemporain jonchés d’angoisses, de pertes de mémoires indolores ; le peintre est comme le témoin de nos non-vies et de notre vide grandissant ou finalement nous aimons nous jeter. Personnages semblant être en apesanteur ou se mouvant dans un espace hors-temps, animaux tropicaux, insectes, mais aussi faunes tant tropicales que luxuriantes, tout nous ramène à la vacuité de nos vies urbaines étriquées. Souvent un élément “exotique” vient perturber la lecture objective que l’on serait tenté de faire de l’oeuvre : une coiffe indienne, un masque, un homme qui brandit des fumigènes… Ces éléments perturbateurs nous forcent à une nouvelle interprétation, à différents niveaux de lecture. Il faut se méfier du réel, d’une première lecture souvent trop rapide et fausse. Se laisser plonger dans l’univers de l’artiste, pénétrer un monde qui ne se limite pas au support. Adepte de la peinture à l’huile, Romain Bernini explique qu’il est toujours en perpétuel questionnement sur son métier de peintre, sur le moyen d’arriver à ses fins. L’huile permet les repentirs et les reprises sur la toile contrairement à l’acrylique, médium plus “rapide”. La préparation de ses pigments, de ses couleurs est une étape charnière. Son actuelle exposition à Londres chez Hadrien de Montferrand a pour titre “Expended Minds”...